janvier 22, 2011

For my friend Richard!


VISITE DE LILLE POUR MON AMI QUÉBÉCOIS !




La première trace écrite mentionnant l’existence de la ville de Lille se trouve dans une charte de 1066 la ville est nommée Isla, du mot latin insula signifiant littéralement île.

En effet, Lille naît de l’eau, celle de la Deûle, rivière secondaire au débit modeste mais située sur un axe de circulation majeur, entre les grandes villes flamandes et les foires de Champagne. La ville se développe initialement sur un point de rupture de charge de la Deûle, qui nécessite le déchargement des bateaux jusqu’à une section plus navigable de la rivière. A ses origines la ville est donc un port, qui préfigure sa vocation de ville marchande.par laquelle Baudouin V, comte de Flandre, dote la collégiale Sainte-Pierre.






Commençons par le Palais des Beaux-arts...



Les collections du Palais des Beaux-Arts de Lille trouvent leur origine dans les prodigieuses richesses des églises et des couvents de la ville, au XVIe et XVIIe siècle ; ainsi la série des vingt-trois tableaux provenant du Couvent des Récollets, parmi laquelle figure l’une des pièces majeures du musée, La descente  de Croix de Pierre Paul Rubens.
Le musée des Beaux-Arts de Lille est né en 1792, sous l’impulsion du peintre Louis Watteau. Les collections étaient, au départ, constituées des œuvres auparavant présentées à l’Académie des Arts.



Mais il faut attendre le 1er septembre 1801 et l’arrêté Chaptal, pour que l’initiative lilloise soit confortée par un cadre juridique officiel, puisque ce texte attribue à quinze villes de province des œuvres prélevées sur les collections du Louvre et de Versailles. Les tableaux alors envoyés par l’Etat sont issus des collections royales, des églises de Paris et aussi des biens confisqués par l’armée aux émigrés, c’est ce que l’on appelle communément les saisies révolutionnaires. Par ce biais arrivent dans les collections de Lille 46 œuvres de qualité parmi lesquelles Sainte Madeleine en extase (P.P. Rubens) ou encore La Nativité (Ph. de Champaigne). L’accroissement des collections est cependant freiné par la vente, en 1813, de 354 tableaux qui se trouvaient alors encore au Couvent des Récollets. Les années 1840 sont déterminantes puisqu’elles voient l’arrivée d’un des conservateurs les plus marquants de l’histoire du musée : Edouard Reynart, grand fédérateur des collections. Il poursuit, de 1841 à 1879, l’œuvre engagée par le peintre Watteau de Lille.










 





Faisant face au palais, la préfecture…



Cette préfecture a été construite en pierre calcaire dure de 1865 à 1904, à la jonction de l'ancienne ville de Lille et des nouveaux quartiers du 18 ème et 19 ème siècle.
Le plan sélectionné est issu d'un concours gagné en 1865 par les architectes départementaux Charles Marteau et Léonce Hainez. Les jardins ont été conçus et réalisés par Georges Aumont, architecte paysagiste de jardins publics à Lille et Roubaix.
Il y avait autrefois sur ce site des fortifications (déjà détruites en 1865).





 


 
Faisons un tour d’horizon de la place de la république et dirigeons nous vers la grand’ place….


















La Vieille Bourse…




 
La vieille bourse, joyau de l'architecture flamande, est devenue l'âme du vieux-lille. Véritable trésor architectural de la ville, c'est Philipe V, le roi d'Espagne qui ordonna sa construction. Celle-ci fut confiée à Julien Destrée, Sa construction est décidée en 1651 et l'acheva en 1653. Elle fut construite pour offrir un abri aux gens de commerce et de finance, jusque là habitués à se rencontrer en plein vent. Sous son apparente unité, elle est en réalité composée de vingt-quatre maisons identiques, bâties aux frais de vingt-quatre marchands. Elles forment un quadrilatère autour d’une cour à arcades, dont le calme contraste avec l’animation des rues alentour.





L’abondant décor sculpté des façades polychromes présente une infinie variété de pilastres animés d’atlantes et de cariatides. Au dessus des fenêtres, les frontons, tantôt cintrés tantôt triangulaires, sont ornés de cartouches pansus, de guirlandes de fleurs et de fruits charnus, à la manière de la Renaissance flamande.
La cour intérieure de la Vieille Bourse est ouverte aux bouquinistes, fleuristes, joueurs d'échecs, flâneurs, des soirées Tango y sont organisées.















































Nous traversons  la vieille bourse et face à nous….L'Opéra



En 1903, un incendie ravage le précédent opéra construit par Michel-Joseph Lequeux en 1785. La municipalité décide alors de lancer un concours pour la construction du nouvel édifice. Le lauréat du concours est l'architecte Louis Marie Cordonnier, dont l'inspiration puise du côté de l'Opéra Garnier et des théâtres à l'italienne.





En 1914, alors qu’il n'est pas encore tout a fait terminé, les Allemands l'occupent et réquisitionnent une partie des meubles et du matériel de l’autre opéra lillois, le théâtre Sébastopol. C’est la raison pour laquelle les sièges sont actuellement rouges alors que le projet initial prévoyait des sièges bleus (couleur dominante du projet de Cordonnier, seule la rosace du plafond garde la trace de cette volonté).






En quatre années d'occupation, une centaine de représentations auront lieu. La fin de la guerre permet une restauration de l'Opéra, qui ouvre ses portes de nouveau en 1923, pour sa « première française ».
Sur le fronton surmontant la façade, Apollon entouré de ses muses est l'oeuvre du sculpteur Hippolyte Lefebvre. A gauche, l'allégorie de la Musique est d'Amédée Cordonnier, à droite, celle de la Tragédie d'Hector Lemaire.














L'intérieur présente un escalier monumental et un riche décor de style Louis XVI fait de marbre, de stuc, de bronze, d'or et de cristaux scintillants.
La salle à l'italienne est l'une des derniers exemples construits en France, et peut accueillir 1 136 spectateurs.











Restons sur la place du Théâtre ….




.... La Chambre de Commerce et d’Industrie

Institution, créée en 1701 par Louis XIV, elle occupa jusqu'au XIXème siècle la Vieille Bourse mais l’essor industriel rendit vite exigu le bâtiment de Julien Destrée.
Louis Cordonnier, qui venait de bâtir la Bourse d'Amsterdam, fut chargé de réaliser celle de Lille à l'entrée du boulevard Carnot, ouvert par l'ingénieur Mongy en 1903. Il emploie ici un style néo-régionaliste inspiré du rang du Beauregard (1687) situé juste en face.



Le beffroi, haut de 76 mètres, symbolise la puissance des cités marchandes. A l'intérieur, le programme décoratif des vastes espaces fait l'éloge du travail et du courage, sources de la prospérité de la ville. C'est toujours un lieu de réunion, de conseil et de promotion des entreprises régionales.





Lui faisant face…


L’Hôtel Carlton et ses quatre étoiles.


















Direction le vieux Lille ...


...via la rue de la clé.


Cette rue à une longue histoire. Elle fait partie des plus anciennes de Lille, étant déjà présente en 1066. Elle changea de nom pour un temps, devenant la Rue Marat, avant de retrouver son nom d'origine. Et il y a encore très peu de cela, si vous demandiez à quelqu'un où se trouvait la rue de la clef, il fallait vous attendre à être la victime de regards louches. En effet pendant une longue période, une fois la nuit tombée, la Rue de la Clef devenait le siège de la prostitution.
Cette rue qui avait pourtant si mauvaise réputation il y a encore 10 ans de cela et devenue, quasi du jour au lendemain, une rue habitant des boutiques de musique, de skate, de goodies, de mode et de coiffure. Aujourd'hui, la plupart de ces boutiques destinées aux jeunes ont mis la clef sous la porte et ont été remplacées par des boutiques de mode de luxe.
Cette rue pavée reste malgré tout un emblème de la ville, incarnant la capacité de renouveau dont sait faire preuve notre capitale flamande.













 



 




 




 





 




 











 



Continuons notre balade jusqu’au musée de l’Hospice Comtesse


Il reste l’un des derniers témoignages lillois de l’action des comtes de Flandre. Fondé en 1237 par la comtesse Jeanne de Flandre (1200-1244) dans l’enceinte de son propre palais, l’hôtel de la Salle, cet ancien hôpital est placé sous la protection de la Vierge. 




Conformément aux vœux de la fondatrice, il accueille les malades, les pauvres et les pèlerins. La communauté religieuse qui y réside suit la règle de Saint Augustin et se donne pour mission de soigner les corps et de soulager les âmes.
Reconstruit après deux incendies (1467 et 1649), agrandi et modifié progressivement, l’établissement actuel résulte de plus de cinq cents ans d’occupations et d’adaptations divers (hospice pour vieillards invalides et orphelins de 1796 à 1939 puis magasin général et musée, à partir de 1962).
Aujourd’hui, les bâtiments de la cour d’honneur du musée offrent un panorama de l’art de construire à Lille du XVe au XVIIIe siècle. Le rez-de-chaussée du bâtiment de la communauté s’attache à recréer l’intimité d’une maison flamande aux XVIIe et XVIIIe siècles grâce notamment aux carreaux de faïence, aux objets des arts de la table, au mobilier sculpté et fonctionnel de la cuisine, du réfectoire et de la lingerie. La chapelle, le parloir et les appartements de la prieure rappellent la vocation spirituelle du lieu tandis que la salle des malades, la pharmacie et le jardin médicinal témoignent de sa mission hospitalière.






















Le soleil se couche, accélérons le pas pour profiter de le particularité La cathédrale Notre-Dame de la Treille




 

Richard, observe bien le côté gauche de cette maison... il n'est pas droit!






 



 
















 




Nous y voila!

La cathédrale Notre-Dame de la Treille


En 1854 surgit l’idée d’édifier une basilique grandiose, dédiée au culte de la vierge, dont une statue miraculeuse protégée par un treillis de fer (d’où son nom de Notre-Dame de la Treille) est connue à Lille depuis le Moyen Age.
Les travaux furent confiés à Charles Leroy, promoteur et spécialiste local du style néo-gothique.

 





 

 


Le style imposé aux architectes est précisément le gothique du XIIIème siècle, avec pour références les cathédrales de Reims, Amiens et Chartres. Les dimensions du projet initial sont pharaoniques : 132 mètres de long et flèches culminant à plus de 115 mètres. Pourtant, les guerres et les difficultés financières auront rapidement raison de ces plans.
Avec la création de l’évêché de Lille en 1913, la basilique devient cathédrale, tandis que le chantier se poursuit lentement jusqu'en 1947.


 






 
 

 

Il faut attendre les années 90 pour qu’une souscription publique permettre de réaliser la façade principale, inaugurée en 1999. Conçue par l’architecte lillois Pierre-Louis Carlier, elle est le résultat d’une grande prouesse technique, rendue possible grâce à la collaboration de Peter Rice (ingénieur de l’Opéra de Sydney et du Centre Pompidou à Paris). Sa partie centrale est composée d’une ogive de 30 mètres de haut, tapissée de 110 plaques de marbre blanc de 28 millimètres d’épaisseur, que soutient une structure métallique. De l’intérieur, ce voile translucide révèle une surprenante couleur rose orangé.


















 






 


 De retour sur la grand'place.





Voila pour une première visite!